Merde in Japan

27 septembre 2007

Les Japonais ne sont pas des gens comme nous.

Vous souhaitez éditer un livre anglais, espagnol, américain, suédois, éthiopien ? C'est pas compliqué : "How much" et ça roule ma poule, on te met aux petits oignons, et vas-y que je t'invite à une soirée VIP à Francfort (pour les gens, la Frankfurt book Fair c'est en gros là où il faut être pour montrer ses dents début octobre aux éditeurs des pays riches ou en train de le devenir), que je t'adresse mon catalogue mis à jour tous les 3 mois, que je t'envoie des e-mails avec du "My dear" et du "All the best" alors qu'on n'a même pas baisé...

Parler affaires avec un Japonais, c'est comme envoyer un message dans l'espace, pas de réponse.
Nada.
Que dalle.
(Si vous êtes Japonais et que vous vous êtes égaré sur ce blog, si vous lisez le français et êtes toujours là malgré la première phrase de ce message... ceci est un SOS : quel est le degré d'inclinaison du buste pour une négociation commerciale qui est en train de foirer ? Et est-ce que "prix" est un gros mot pour un Japonais ?)
Mais peut-être que je me trompe.
Que tout va bien.
Peut-être que le silence est un encouragement. Après tout, un signe de la tête ne fait pas plus de bruit qu'un mouvement de nageoire.
Peut-être que le gars au pays du soleil levant, quand il a reçu mon e-mail, il a allumé sa webcam et il s'est vexé que je ne fasse pas de même...
Peut-être que si je le recroise à Francfort, il va devenir tout petit comme dans les dessins animés japonais et me lécher les pieds ?

Ce qui fait chier dans cette histoire, c'est que le japonais est tendance en France. Je ne parle pas des "jap", ces endroits où l'on se nourrit mal décorés tenus par des chinois. Mais des mangas, en tête des meilleures ventes de BD. Du cosplay, qui rameute de plus en plus de fans (quelle bande de dégénérés quand même, s'habiller en héros de manga ! il faut vraiment avoir une vie de merde pour en arriver là). La France mange jap, lit jap, s'habille jap, se coiffe jap (la frange raide comme un coup de trique elle vient d'où hein ?). Avec ces conneries de schémas culturels mal maîtrisés, c'est de la thune, du cash, des pépettes qui se perd. Je le veux mon best-seller japonais, sérieux !

Posté par editricencrise à 22:42 - Commentaires […] - Permalien [#]