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Editrice au bord de la crise de nerfs
22 mars 2008

Le bien, le mal

free music



Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait. Je ne regarde jamais les émissions littéraires, ça m'emmerde... Un livre c'est fait pour être lu non ? Plateau blanc clinquant avec aux murs des écrans de TV dans des cadres moulurés aux figures changeantes, Beckett n'avait pourtant rien à faire là, Picasso non plus d'ailleurs... J'ai eu honte, pour qui ? les visages de ces créateurs au-dessus du lot mis au mur pour donner un air de quoi ? une légitimité pourquoi ? à des propos médiocres... à moins que ce ne soit pour la déco ? c'est tendance, visage ridé de Beckett, patiné, touche authentique comme du bois flotté dans un intérieur design...
Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait. Guillaume, qu'un invité appela Dominique (excellent moment, l'expression sur le visage de Durand, l'air de rien craquelé comme un vernis par les plis des lèvres, le clignotement des yeux, et l'autre le gaffeur, s'empressant de parler pour cacher sa gêne, le rouge aux joues, une faute télévisuelle révélatrice d'humanité).
Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait. Du bien et du mal. C'est pratique comme thématique, on peut y caser tous les sujets d'actualité, tout ce qui touche à l'humain, et poser la question de l'humanité, de l'homme. Toujours la même question en somme : l'homme est-il bon ou mauvais ? Qu'est-ce que le bien et le mal ? J'ai appris que quand je tends la main à autrui ce n'est pas la peine de parler de bien. Bon pourquoi pas, mais alors à quoi ça sert la philosophie ?
Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait. Ce ne fut pas ennuyeux, même si j'ai fini par m'endormir... Pas mal de portes ouvertes restèrent ouvertes, c'est le problème de ces émissions, on sent bien que chacun, qui a une actualité hé hé, a été choisi pour tenir un discours suffisamment différent de son voisin pour permettre de faire débat. Et pourtant, ça peine à s'élever. ça se chicane, et quand c'est le vieux qui aboie sur le jeune beau, on se demande si c'est seulement à cause de ses idées. Et surtout qu'en reste-t-il une fois le poste éteint. Une gymnastique douce pour le cerveau... C'est mieux que rien après tout...
Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait. Malgré tout, j'ai regretté de ne pas être autour de la table. Quand l'un a dit "Après Auschwitz, on ne plus parler de l'homme, on ne plus parler d'humanité". (Notons qu'il a évoqué la mort de 6 millions de Juifs, les autres apprécieront.) Je proteste, ok, on a atteint le fond du fond du pire chez l'humain, mais c'était humain. Et ce n'est pas un accident dans l'Histoire, ça continue. On dirait que ça va mieux depuis...  Je sens que je suis sur un terrain glissant. Bon, je vais dire que je ne compare pas, mais l'homme continue ses conneries, quand je dis homme j'inclus la femme (congeler ses bébés, il fallait le trouver)... Quand je dis conneries c'est pour détendre l'atmosphère... Pourquoi ??? Pourquoi ne tire-t-il pas leçon de l'Histoire ? sinon parce que l'humanité, l'homme est mauvais, sociabilisé notamment pour permettre l'épanouissement de l'économie, du marché et des puissants...
La preuve, en temps de guerre le mal fait pour le compte des gouvernements est passé sous silence... En temps de paix, on taxe le "méchant" de fou, on met ça sur le compte de mauvais gènes à détecter au berceau. Les méchants dans des camps, belle ironie de l'histoire...
Hier soir à la télé, Guillaume Durand parlait.
Aujourd'hui c'est mon tour.
Bla bla bla

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Commentaires
E
Toujours autant de plaisir à lire vos commentaires, merci Mû :-)))
M
Toujours aurant de plaisir à vous lire...<br /> Et à écouter Nancy Sinatra par la même occasion.<br /> Bref un bon moment de passé.<br /> Pas vu Durand, je dormais déjà ; même pas rêvé de lui !
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